Testudo hermanni hercegovinensis

TAXINOMIE :

  • Testudo graeca hercegovinensis Linnaeus, 1758
  • Testudo hercegovinensis Werner, 1899
sont deux des synonymes désignant cette population orientale de Hermanni et dont la base de données de la CITES ne reconnaît pas l’existence. Le taxon est rattaché définitivement à la Testudo hermanni boettgeri (Mojsisovics, 1889) depuis 2015, où la communauté scientifique abandonne le projet de lui octroyer la forme de sous-espèce.

D’ailleurs, UWE FRITZ, après une étude réalisée en 2006, avait classé tous les taxons des différentes localités des Balkans comme conspécifiques, d’après lui, une seule espèce représentait toutes les localités, la Hermann Boettgeri.

La testudo Hercegovinensis est donc une sous espèce invalide ainsi que la T. hermanni « peloponnesica » dite tortue naine du Péloponnèse. Pourtant elles présentent toutes deux, des différences assez nettes avec la Testudo Hermann Boettgeri. La confusion qui entoure ces deux formes géographiques méritent encore, à mon sens, une réflexion et des recherches plus approfondies sur une individualité au niveau du statut taxonomique de chacune.

LOCALITÉS :

(1)

Cette « variante » de la Hermann Boettgeri s’étend le long de la côte orientale adriatique, depuis la Slovénie jusqu’au Monténegro, en passant par la Croatie et la Bosnie-Herzégovine.
Jarmo Perälä a montré des zones de sympatrie que se partageraient la Herzégovine et la Boettgeri sans qu’il en résulte de descendances.
Cela reste néanmoins à prouver de manière plus scientifique. Sa présence au Nord de l’Italie est due à une introduction humaine.

DESCRIPTION :

 Ce qui la différencie de la Boettgeri est la grande différence de taille, c’est une tortue petite à moyenne, 17 à 21 cm pour les femelles pour un poids d’environ 500grs à 1,820grs, 13 à 17 cms pour un mâle pour un poids de 350 à 930grs. Une tache jaune olivâtre en forme de croissant au niveau de l’occiput et l’absence d’écaille inguinale. C’est un critère majeur, mais isolé, sans autres caractéristiques,  il ne signifie rien. (quelques spécimens corses ont une ou une absence totale des écailles inguinales). Toutes les Herzégovine n’ont pas cette particularité, sur 33 spécimens observés en Croatie, 61% étaient dépourvus d’inguinales, 14% en possédaient une d’un côté et 25% avaient leurs deux écailles. 65% avaient

un trou de serrure sur la V5, plus ou moins large.*
Cette tortue possède 5 griffes sur les pattes antérieures et 4 griffes sur les pattes postérieures. L’écart des plaques fémorales et pectorales est quasi identique. Le plastron présente une coloration plus présente que sur la Boettgeri et peut être à l’instar de la Hermanni Hermanni en deux bandes continues.

 * source Holger Vetter « Tortue d’Hermann, Tortue de Boetgger et Tortue d’Herzegovine
Statut de protection UICN International Union for Conservation of Nature :
Annexe Cites : II depuis juillet 1975
Annexe A du règlement CE 338/97

Annexe 1 de l’arrêté du 08 octobre 2018
la détention est soumise à autorisation préfectorale, le marquage est obligatoire.
le vendeur doit vous céder les spécimens accompagnés du certificat intra-communautaire ainsi que le bon de cession (Annexe A)
Publié le 20 juillet 2017