les Hybrides THH X THB

L’hybridation est le croisement de deux espèces ou sous-espèces différentes, elle peut être intentionnelle ou naturelle. Dans la nature il existe des zones intergrades, ce sont des zones communes que se partagent des espèces différentes.
En captivité, c’est un phénomène fréquent occasionné par l’ignorance des propriétaires
La plus courante reste l’accouplement de testudo Hermanni occidentale avec la testuto Hermanni orientale (la Hermann boettgeri). Le danger de ces croisements irraisonnés et irresponsables est la naissance de petites hybrides, qui donneront naissance plus tard, à d’autres spécimens impurs qui polluent le patrimoine génétiques des espèces.

Nous sommes des passionnés de tortues, nous les élevons et nous renseignons sur la meilleure manière de les soigner (alimentation, hibernation, pathologies) mais il est aussi capital de faire un effort pour se renseigner sur les dangers et l’impact sur la biodiversité de tels croisements.

Il faut stopper les accouplements anarchiques de tortues et s’attacher à perpétuer des lignées avec un patrimoine génétique non corrompu. 

Les 4 règles d’or

  • Connaître les caractéristiques morphologiques des ssp de la Hermann 
  • Déterminer à quelle souche de Hermanni appartient votre tortue, s’il s’agit d’une sous espèce occidentale
  • Isoler les sous espèces et les souches hétérogènes de Hermanni en groupes distincts dès que l’age de la maturité sexuelle est atteinte
    …..
  • Être CAPACITAIRE pour cette espèce, la reproduction est réservée aux propriétaires ayant leur CDC (Certificat De Capacité), il s’agit d’un passage en commission devant jurys qui délibèrent sur vos aptitudes à devenir éleveur de plus de 6 spécimens.

Reconnaitre une hybride

Un exercice de dépistage qui peut s’avérer compliqué suivant les caractères morphologiques du sujet. Ce sera forcement un spécimen qui « croise » les particularités physiques des deux ssp. Un seul critère n’est pas suffisant, c’est le cumul de plusieurs critères qui fera la différence  :

– Le plastron sera l’indice révélateur prioritaire, le plastron N°1 laissera planer le doute, il  faudra examiner les points suivants. Sans autre(s) indices(s) discordant(s) à ajouter, il s’agira d’une THB.  Si la tortue a le  plastron n° 2 comme sur la planche suivante, il s’agit d’une hybride.

– Les écailles gulaires sales ou grises sont comme le plastron n°2, une preuve irréfutable d’hybridation.
S’il y’a gulaires, ce sont des traits nets ou points propres à l’encre de chine noir intense.

– L’absence  partielle de tâche jaune sous l’œil est un critère complémentaire mais qui ne prouve pas grand chose sur des spécimens adultes, cette tâche s’atténue jusqu’à presque disparaitre sur de vieux sujets THH.
Mais l’absence totale  de tâche  sans critère associé indique une THB ( Certaines juvéniles THB ont une tache suboculaire qui disparait définitivement une fois adulte)

– Pas de point central sur la 4eme vertébrale, devra être associée à d’autres anomalies pour soupçonner une hybride, si ce n’est pas le cas, c’est une THB mais jamais une THH.

Le bouchon de champagne doit être net avec un col étroit.

Sur une juvénile Hermanni occidentale, beaucoup de caractères morphologiques s’affirmeront au cours de la 1ere année, ne pas poser d’avis trop tôt et attendre que la tortue grandisse.

NB : 10% des testudo hermann Boettgeri ont une écaille supracaudale non divisée, en revanche c’est un phénomène exceptionnel sur une Hermanni Hermanni.